Chapitre 13 : Un milliard d’étoiles ne peuvent te représenter

Pendant que son père parlait, Jichen tourna la tête et regarda.

Sans aucun avertissement, leurs yeux se sont croisés.

Les doigts de Ji Yi tremblaient soudainement. La seconde d’après, elle essaya furieusement de se contrôler et regarda son père avec l’attitude la plus naturelle qu’elle pouvait trouver.

Son père pensait que Ji Yi devait être curieuse de savoir pourquoi He Jichen était chez eux, alors il lui expliqua :  » C’était ta mère. Il y a quelques jours, elle est tombée sur Jichen et c’est là qu’elle a réalisé qu’il était aussi à Beijing. A l’époque où vous viviez avec grand-mère à Sucheng pour l’école, nous troublions He Ayi 1 assez souvent. Comme je suis de retour à la maison aujourd’hui, on a juste dû inviter Jichen. »

Ji Yi savait que He Ayi mentionné par son père était la mère de He Jichen, une bonne amie de sa mère.

Quand elle a étudié à Sucheng, la mère de He Jichen l’accompagnait souvent aux conférences parents-professeurs car sa grand-mère était très vieille.

Grâce à elle, les deux familles sont devenues très proches à l’époque.

Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, elle s’est précipitée à Pékin à cause de He Jichen. Après le décès de sa grand-mère, leur famille n’est jamais retournée à Suchen, et ils n’ont contacté la famille He que pendant les vacances.

Après avoir déambulé si longtemps, son père s’est rendu compte que Ji Yi se tenait là, sur place, sans saluer He Jichen. Il ne pouvait s’empêcher de lui dire : « Xiao Yi, quand tu étais de retour à Sucheng, tu allais chez eux assez souvent, et si je me souviens bien, toi et Jichen étiez même camarades de classe ! Pourquoi tu ne dis même pas bonjour maintenant ? »

Ji Yi avait peur que son père lui demande ce qui s’était passé entre eux, alors aussi peu disposée qu’elle était, elle a essayé de rester calme en parlant poliment à He Jichen, « Coucou, ça fait longtemps que l’on ne s’est pas vu ».

C’est peut-être parce que son père était là, mais Jichen ne l’a pas ignorée cette fois. Sa voix était polie, courtoise et facile à vivre, « Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. »

Il semblait avoir peur d’être forcé d’avoir une conversation décontractée avec elle, alors après l’avoir saluée, il a immédiatement tourné la tête vers son père et a continué la conversation depuis avant qu’elle ne descende les escaliers.

Après tant d’années de séparation, il était normal qu’ils soient un peu distants. Son père n’y pensait pas beaucoup car il continuait à discuter avec He Jichen.

Ji Yi, à qui l’on donnait l’épaule froide, baissa la tête et ne resta pas plus longtemps dans le salon. Au lieu de cela, elle est allée aider sa mère dans la cuisine.

Alors qu’elle lavait les légumes, Ji Yi se souvint soudain que l’échange qu’ils venaient de faire était peut-être la première fois qu’ils se parlaient depuis leur séparation il y a quatre ans.

Elle s’est dit que si ce n’était pas parce que c’était sa maison et que son père était là, ils ne se seraient même pas parlés du tout.

…

Au dîner, sa mère a fait les arrangements de places assises, ainsi Ji Yi et He Jichen étaient assis ensemble, côte à côte.

Les deux étaient physiquement très proches, donc de temps en temps, l’odeur du corps de He Jichen dérivait dans les narines de Ji Yi, ce qui la mettait sous plus de pression. Elle se sentait un peu mal à l’aise lorsqu’elle tenait ses baguettes et essayait, mais sans succès, de ramasser de la nourriture à quelques reprises.

Heureusement, l’attention de ses parents a été attirée sur He Jichen. Ils n’ont même pas remarqué ses mésaventures en discutant avec lui avec enthousiasme.

Ce dîner a pratiquement dépensé toute l’énergie de Ji Yi. Après le repas, elle n’est pas restée une seconde de plus parce qu’elle a menti à ses parents sur le fait qu’elle devait aider sa camarade de classe avec quelque chose. Elle a ensuite quitté la maison en toute hâte.

Aux portes des résidences, Ji Yi était sur le point de monter dans un taxi quand elle a réalisé qu’elle était partie si vite qu’elle avait oublié d’apporter sa veste et son sac à main.